Le Supertanker de Paulo


Ca y est, j'ai trouvé ma monture pour le Projet 888. Les années 80 ont vu fleurir chez les principaux constructeurs une ligne de motos grand tourisme, inspirée du modèle précurseur du genre, la Honda GoldWing. Surchargée de chromes, d'équipement, bardée de plastique, ostentatoire, un peu toc, la Cavalcade est vendue par Suzuki, la Voyager par Kawasaki, et la Venture par Yamaha.
Pourtant elle n'auront pas le succès de leur concurrente Honda, sans doute à cause d'une moindre maniabilité et d'une tenue de route qui n'égalait pas celle de l'originale au centre de gravité placé très bas grâce à son moteur boxer.

Aujourd'hui, on ne voit plus guère rouler ces paquebots, mais le Projet 888 est l'occasion de faire revivre un de ces modèle, emblématique des années 80.

Comme souvent, l'histoire commence sur LeBonCoin, où je repère une Yamaha Venture 1200 de 1987, à laquelle il semble manquer quelques éléments, mais à un tarif attractif et compatible avec le budget serré du projet : 500 euros.


Le vendeur, très sympathique au téléphone, m'explique que tout fonctionnait avant qu'il ait l'idée un peu saugrenue d'en faire un "bobber". Il possède les pièces manquantes mais a découpé la selle.

Décision est prise d'aller avec la remorque jusque dans l'Aube avec Bungalo Polaroil, pour ramener la moto.

De fait, elle tourne très correctement, sans bruits suspect, le moteur (qui sera ensuite adapté pour la Vmax) paraît sain, de même que la partie-cycle.



On notera que la voiture tractrice est également "éligible", puisque de 1988.

Une fois au garage Polaroil, je remonte les éléments arrières, je remets à sa place le compresseur qui gère la précontrainte pneumatique des suspensions, effectue quelques vérifications, et je peux effectuer mes premiers tours de roue au guidon du Supertanker, avec une batterie de voiture sanglée sur la place arrière.




Je lui trouve une batterie neuve (75 euros), l'assure au sein de ma flotte existante, et je peux l'essayer au quotidien. J'ai même recousu la garniture de selle, resolidarisé les deux morceaux du support, et complété la mousse absente. Le freinage est, disons, perfectible, mais cruiser en écoutant Iron Maiden sur la radio embarquée met immédiatement dans l'ambiance "1988". La tenue de route n'est pas si catastrophique, je pense qu'à sa sortie on lui reprochait un certain manque de rigidité à plus de 140... Les conditions de circulation d'aujourd'hui ne permettent plus de tels écarts !

J'ai démonté le système électronique de gestion des suspensions car tous les boutons ne fonctionnaient pas. Après avoir remis en état les contacts, c'est le cas désormais.

Il me reste à trouver un cache latéral gauche, améliorer le freinage en vérifiant si un des pistons n'est pas grippé, voire en installant des durits "aviation", mais je crois bien avoir trouvé une monture digne du projet. Il n'st pas dit qu'elle sera la plus efficace dans les épingles, mais de loin la plus confortable :-)



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